VEILLE INFO FACS DU 26 SEPTEMBRE 2021
Dépendance: Jean Castex sort (encore) le portefeuille
24 septembre 2021 à 06h00
Le gouvernement a abandonné l’idée d’une grand loi au profit de plusieurs mesures (tarifs, ressources humaines…) pour le secteur du grand âge dans le budget de la Sécurité sociale
Le Premier ministre veut donner corps à « la grande ambition humaniste pour nos aînés » annoncée par Emmanuel Macron le 12 juillet.
© Sipa Press
Matignon est formel : ce n’est pas parce que le secteur du grand âge ne bénéficie pas d’une loi qu’il est oublié par l’exécutif. La preuve avec les 400 millions d’euros sanctuarisés pour les Ehpad et le maintien à domicile dans le budget de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2022, présenté ce vendredi matin à Bercy. La preuve aussi avec les 200 millions d’euros d’augmentation salariale accordés aux aides à domicile à partir du 1er octobre. La preuve encore avec les deux milliards d’euros d’investissement pour les maisons de retraite des accords du Ségur de la Santé de juillet 2020. La preuve enfin avec la création d’une cinquième branche de la Sécurité sociale, qui apporte « un cadre », « une stratégie » et « des réponses extrêmement structurantes » à la problématique du grand âge.
Pour l’entourage de Jean Castex, « que ce soit par une loi ordinaire ou une loi de financement, ce n’est pas le plus important », puisque « des milliards d’euros auront été mis sur l’autonomie » depuis 2017. Un effort qui permettra de « donner corps à ce qu’a annoncé le président de la République, la grande ambition humaniste pour nos aînés », a poétisé jeudi le Premier ministre lors d’un déplacement en Saône-et-Loire.
Cette avalanche de financements, quoique salutaire, aura du mal à convaincre un secteur sinistré qui s’était repris à rêver d’une grande loi depuis le discours d’Emmanuel Macron du 12 juillet. Où trouver infirmiers et aides-soignants pour occuper les 10 000 nouveaux postes annoncés par Jean Castex pour les Ehpad ? Où trouver les médecins coordinateurs susceptibles d’assurer deux jours de présence hebdomadaire dans les 7 500 structures quand deux tiers seulement en sont pourvus, certaines pour une poignée d’heures par semaine ? Autant de questions que les parlementaires ne manqueront pas de poser lors de l’examen du PLFSS, présenté le 6 octobre en conseil des ministres. La fédération des prestataires de santé à domicile a déjà prévu de manifester son mécontentement ce jour-là.
PLFSS 2022
Pas d’économies demandées à l’hôpital
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PUBLIÉ LE 24/09/2021
- Source: https://www.decision-sante.com/politique-de-sante/pas-deconomies-demandees-lhopital
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Crédit photo : GARO/PHANIE
« 2022 sera l’année de la respiration » pour l’hôpital, peut-on lire en préambule de ce PLFSS 2 022. Pour la première fois à titre exceptionnel, aucune économie n’est demandée aux établissements hospitaliers. Résultat, les dépenses prévues en 2022 devraient s’élever à 95,3 milliards d’euros. Hors mesures liées au Ségur de la santé ou à la crise sanitaire, l’Ondam progresse de 2,7 %. Ce qui est supérieur à l’évolution de 2,4 % envisagée dans le protocole de pluriannualité du financement des établissements de santé. Pour autant, une gestion efficiente n’est pas abandonnée. Simplement, ses bénéfices éventuels ne seront pas repris par un Ondam qui pressurisait les finances de l’hôpital. Si l’on y ajoute les mesures liées au Ségur de la santé, à la crise sanitaire mais aussi aux engagements pris dans le cadre du Conseil stratégique des industries de santé (Csis), le taux de l’Ondam grimpe à 4,1 %, à comparer avec le taux de progression de 3,3 % retenu pour les soins de ville. Au total, hors provisions liées à la crise sanitaire l’hôpital bénéficiera de 3,7 milliards de financements nouveaux.
Changement de logiciel
Peut-on parler de changement de logiciel ? De l’octroi de « récompenses » après les efforts prodigués pendant la pandémie ? Voire de cadeaux classiquement prodigués avant une échéance électorale majeure ? Si l’on en croit le cabinet d’Olivier Véran, la seule logique comptable devrait dans les prochaines années céder le pas au profit d’un recours accru à la pertinence des actes.
Hausse de 1 milliard d’euros pour les médicaments et DM innovants
Ce nouveau paradigme s’observe également au niveau des produits de santé. De manière inédite, l’Ondam comprend une augmentation des dépenses liées aux médicaments et dispositifs médicaux innovants de 1 milliard d’euros. Une des mesures phares, le périmètre de la liste en sus sera étendu aux produits disposant d’une SMR/SA IV. Les industriels français ont également été entendus. L’empreinte industrielle dans l’Hexagone est explicitement reconnue comme un critère intervenant dans la fixation des prix. Enfin, l’accès aux produits innovants pour les patients est bien érigé comme une priorité nationale avec la création d’un nouveau dispositif pour ce PLFSS 2 022. Après la réforme de l’accès précoce entré en vigueur au 1er juillet 2021 (voir notre article publié le 10 juillet dernier), un programme déployé sur deux ans permettra aux malades d’accéder à de nouveaux traitements « qui ne sont pas éligibles à l’accès précoce mais qui présentent une amélioration du service médical rendu ». À la différence de l’hôpital toutefois, un plan d’économies de plus de 1 milliard d’euros est demandé aux industriels de produits de santé avec à la clef des réductions de prix. Les médicaments matures financent ainsi l’accès aux nouvelles thérapies.
Journée mondiale Alzheimer : aides et soutiens pour les malades et les aidants
AUTEU
SOURCE ET LIEN : HTTPS://WWW.AGEVILLAGE.COM/ACTUALITES/JOURN%C3%A9E-MONDIALE-ALZHEIMER-AIDES-ET-SOUTIENS-POUR-LES-MALADES-ET-LES-AIDANTS
GUILLAUME VONTHRON
20/09/2021
La maladie d’Alzheimer bouleverse le quotidien des malades mais aussi celui de leur entourage. Parce que l’on n’est jamais vraiment formé à endosser le costume d’aidant, il peut être nécessaire d’être accompagné pour obtenir de l’aide, du soutien, du réconfort.
“C’est une maladie qui est encore plus compliquée pour l’entourage que pour le malade.”
Humoriste à la scène, aidant à la ville, Tom Villa s’est récemment confié à nos confrères de Brut sur ses années passées auprès de sa grand-mère atteinte de la maladie d’Alzheimer.
“C’est une maladie qui est encore plus compliquée pour l’entourage que pour le malade.”
L’humoriste @Tomvillaoff a été confronté dès son adolescence à la maladie d’Alzheimer qui a touché sa grand-mère. Pour Brut, il raconte comment il l’a vécue. pic.twitter.com/b1Y4j6JeqN
— Brut FR (@brutofficiel) September 18, 2021
S’informer
Afin de soutenir les aidants, dans l’ombre, qui accompagnent chaque jour une personne touchée par la maladie, la fondation Recherche Alzheimer vient de lancer le site “Unis contre Alzheimer”.
Un site pour mieux comprendre la maladie et connaître les solutions d’accompagnement pour le malade comme pour l’aidant.
“Unis contre Alzheimer” propose par ailleurs de télécharger gratuitement deux guides pour orienter les aidants.
Le Petit Guide des proches aidants livre conseils et recommandations pour améliorer l’accompagnement de son proche et le Petit Guide santé cerveau invite les aidants à parfaire pour prévenir l’apparition de la maladie et retarder le déclin cognitif.
Les groupes de paroles
Du soutien peut aussi être trouvé du côté des associations. France Alzheimer par exemple, propose des groupes de parole animés par des psychologues qui aident à sortir de l’isolement, à exprimer son ressenti, à éviter l’épuisement.
Les Bistrots Mémoire, présents dans toute la France, invitent les aidants et leur proche malade à échanger sur leur vécu autour d’un verre et à faire le point avec un psychologue et une équipe de bénévoles.
De son côté, l’antenne nationale d’écoute téléphonique Allô Alzheimer, invite les aidants qui en ressentent le besoin, à s’entretenir, de façon anonyme et confidentielle, avec des bénévoles formés.
Le 0 970 818 806 (appel non surtaxé) est ouvert 7 jours sur 7 de 20h à 22h à tous les aidants qui souhaitent obtenir une écoute, du soutien, ou être orientés dans l’accompagnement de leur proche.
Les formations
Si le rôle d’aidant s’apprend au jour le jour, au contact de son proche malade, il est aussi possible de se former pour éviter de tomber dans certains pièges et de s’épuiser.
Dans cette optique, l’association France Alzheimer propose des formations en petits groupes (10 à 15 aidants) qui permettent d’acquérir une meilleure connaissance de la maladie ainsi que des conseils pour optimiser l’accompagnement.
MALTRAITANCE3977 13 septembre 2021
3977 Communiqué de presse – Fort rebond des alertes pour maltraitances d’adultes au 1er semestre 2021
Fort rebond des alertes pour maltraitances d’adultes au 1er semestre 2021
La Fédération 3977 reçoit chaque jour des alertes pour des situations évocatrices de maltraitances possibles chez des adultes. Ces alertes parviennent pour l’essentiel à sa plateforme téléphonique nationale (numéro 3977) et aussi d’appels directs aux centres de la Fédération.
Le point des alertes reçues au 1er semestre 2021 permet d’apprécier les changements opérés par comparaison avec la même période de 2020, qui a été marquée par l’instauration du confinement face à l’épidémie au Covid-19.
La forte croissance des dossiers ouverts au 1er semestre 2021 par rapport à 2020 (+ 948 soit + 28%) rompt avec la quasi-stagnation observée au 1er semestre 2020, relativement à 2019 (+87 soit + 3%) : on peut donc bien parler d’un rattrapage, et même d’un rebond.
Cette augmentation est particulièrement marquée pour les victimes en situation de handicap (+ 344 soit + 54%) : le plus souvent ces personnes vivent chez elles, alertent directement sur leur propre situation, leur handicap est un facteur de vulnérabilité qui limite leurs possibilités de se défendre efficacement, parfois un critère de discrimination.
En limitant l’analyse aux seules situations de maltraitances vraisemblables, dès le premier appel, l’augmentation au 1er semestre 2021 reste très nette (+ 559 soit + 23%).
Cette évolution s’explique principalement par celle des maltraitances en établissement en forte hausse de 2020 à 2021 (+291 soit + 44%) alors qu’elles étaient en repli apparent au 1er semestre 2020, relativement à 2019 (-83 soit – 11%). Les maltraitances survenant à domicile ont poursuivi leur augmentation antérieure (+ 581 soit + 30%). Le fait saillant de cette période est donc l’irruption des maltraitances d’origine institutionnelle (qui ne se limitent pas aux établissements).
Concernant les types de maltraitances,
– l’augmentation est nette pour les maltraitances liées aux soins (+ 90 soit + 57%), essentiellement des négligences, cohérente avec la hausse des maltraitances en établissement ;
– le non-respect des droits explique aussi ce rebond de 1er semestre (+122 soit + 43%), en particulier les limitations de déplacements des résidents, et les restrictions de visites des familles aux résidents en établissement, y compris depuis la levée « officielle » des confinements. Ces restrictions portent sur des limitations hebdomadaires (pas de visites le dimanche, visites très réduites en semaine) mais également des contrôles dissuasifs, comme des exigences de tests négatifs chez des visiteurs déjà porteurs d’un « pass sanitaire ».
La Fédération 3977 attire l’attention sur les maltraitances d’origine institutionnelle, qui vont à l’encontre des intentions des professionnels de l’aide et des soins, en règle soucieux pour la plupart de répondre au mieux aux besoins des résidents vulnérables ; l’explication pourrait bien tenir à des ressources de personnels insuffisantes liées à la faible attractivité des métiers concernés, ou à des formations lacunaires, mais aussi à des difficultés de management, voire à des directives inappropriées.
La Fédération 3977 contre les maltraitances et ses centres cherchent à collaborer avec les directions et les équipes des établissements de santé et médico sociaux intéressées, pour contribuer à la sensibilisation des situations de maltraitances, leur repérage précoce par les professionnels, et leur prévention avant toute altération de la santé ou du bien-être des patients ou des résidents.
MALTRAITANCE : LA FÉDÉRATION 3977 ALERTE SUR UN REBOND DES SIGNALEMENTS EN 2021
AUTEURSOURCE ET LIEN: HTTPS://WWW.AGEVILLAGE.COM/ACTUALITES/MALTRAITANCE-LA-F%C3%A9D%C3%A9RATION-3977-ALERTE-SUR-UN-REBOND-DES-SIGNALEMENTS-EN-2021 RAPHAËLLE MURIGNIEUX
TEMPS DE LECTURE
20/09/2021
Maltraitances institutionnelles en lien avec la crise sanitaire et le manque de personnel
La fédération 3977, plateforme nationale de signalement des maltraitances envers les personnes âgées et handicapées, tire le signal d’alarme. Après une stagnation des appels en 2020, la plateforme enregistre une hausse importante du nombre de dossiers ouverts durant le premier semestre 2021.
+ 28 %. Après la stagnation observée au premier semestre 2020 (+ 3 %), « on peut donc bien parler d’un rattrapage, et même d’un rebond », commente le 3977.
« Cette évolution s’explique principalement par celle des maltraitances en établissement en forte hausse de 2020 à 2021 (+291 soit + 44 %) alors qu’elles étaient en repli apparent au 1er semestre 2020, relativement à 2019 (-83 soit – 11%). Les maltraitances survenant à domicile ont poursuivi leur augmentation antérieure (+ 581 soit + 30%) », ajoute la plateforme.
Avec un fait saillant : la forte augmentation des maltraitances d’origine institutionnelle, en établissement mais aussi à domicile.
Le 3977 précise que les maltraitances liées aux soins, des négligences essentiellement, augmentent nettement (+ 57 %), de même que le « non-respect des droits », qui croît de 43 %.
« En particulier les limitations de déplacements des résidents, et les restrictions de visites des familles aux résidents en établissement, y compris depuis la levée « officielle » des confinements. Ces restrictions portent sur des limitations hebdomadaires (pas de visites le dimanche, visites très réduites en semaine) mais également des contrôles dissuasifs, comme des exigences de tests négatifs chez des visiteurs déjà porteurs d’un « pass sanitaire » », détaille la plateforme.
Des augmentations que le 3977 explique en partie par « des ressources de personnels insuffisantes liées à la faible attractivité des métiers concernés, ou à des formations lacunaires, mais aussi à des difficultés de management, voire à des directives inappropriées ».
Le tout exacerbé par la crise sanitaire liée au covid-19.
Une maltraitance « causée par le système et le manque d’effectifs »
Un constat qui fait écho à l’enquête de la journaliste Elise Richard. Son livre, Cessons de maltraiter nos vieux !, à paraître le 29 septembre, revient sur trois ans d’investigation en Ehpad mais aussi auprès des personnes âgées vivant à domicile.
Une enquête au long cours qui avait déjà donné lieu à la diffusion, en octobre 2018, du reportage Maisons de retraite, maintien à domicile : le scandale des personnes âgées maltraitées, dans l’émission Zone interdite (M6).
Le livre revient sur les éléments déjà diffusés – notamment l’embauche d’une étudiante en sciences politiques comme faisant fonction d’aide-soignante, chargée dès le deuxième jour de faire seule les toilettes des résidents et de leur donner leurs médicaments -, et les enrichit de nouveaux éléments, constats et témoignages, recueillis avant et pendant la crise.
Elle y pointe, notamment, « la maltraitance institutionnelle, entendons-nous bien, c’est-à-dire involontaire, causée par le système et le manque d’effectifs » (page 68).
Un plaidoyer pour une vraie prise en considération des plus âgés loin de toute forme d’âgisme et une réforme urgente du système… une fois de plus repoussée faute de loi grand âge.
Cessons de maltraiter nos vieux !
Elise Richard
Editions du Rocher
29 septembre 2021
18,90 euros
3977 COMMUNIQUÉ DE PRESSE – SOUTENONS LES PERSONNES SOURDES OU MALENTENDANTES
23 septembre 2021 Soutenons les personnes sourdes ou malentendantes
Semaine du 20 au 26 septembre
Cette semaine mondiale nous rappelle la fréquence de la surdité et des troubles de l’audition dans la population, et le retentissement important qui en résulte sur la qualité de vie quotidienne des personnes touchées.
Selon une étude de la DREES*, les personnes en situation de handicap sont plus souvent touchées par les maltraitances que le reste de la population, en particulier les femmes. Autrement dit, les maltraitances frappent plus souvent les personnes en situation de handicap.
Lien: https://3977.fr/3977-communique-de-presse-soutenons-les-personnes-sourdes-ou-malentendantes/
La Fédération contre les maltraitances souhaite faciliter l’accessibilité des personnes sourdes ou malentendantes à sa plateforme 3977.
Dans cette recherche d’inclusion, un accès gratuit a été aménagé du lundi au vendredi, de 9h à 17h30 en visio-interprétation en Langue des Signes Françaises (LSF), en Transcription Instantanée de la Parole (TIP) ou en Langue française Parlée Complétée (LPC).
Cet accès est possible sur le site du 3977 : https://3977.fr/sourds-ou-malentendants/ ou bien en contactant directement à notre opérateur Acceo : https://www.acce-o.fr/client/3977
Les échanges avec un écoutant du 3977 se font en toute confidentialité.
*É. Baradji, O. Filatriau Les personnes handicapées sont plus souvent victimes de violences physiques, sexuelles et verbales Etudes et Résultats n° 1156, juillet 2020
Du 20/09 au 26/09/2021 : Semaine Mondiale des Sourds
23/09/2021 : Journée Internationale de la Langue des Signes
25/09/2021 : Journée Mondiale des Sourds